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LES BÊTISES

un film de Rose et Alice Philippon.

N’est-ce pas sur un fond de gravité que se fabriquent les meilleures comédies? Quoi qu’il en soit, pour leur premier film, Rose et Alice Philippon ont judicieusement fait ce choix-là et ont bâti leur histoire sur un sujet de société, celui d’un enfant né sous x et adopté à la naissance et qui, trente cinq ans plus tard, se met en quête de sa mère biologique.
François (Jérémie Elkaïm), bien qu’apparaissant dès le début du film comme un garçon très maladroit, sait aussi, quand il le faut, faire preuve d’habileté et c’est grâce à un habile stratagème et un joli gag qu’il parvient à découvrir le nom et l’adresse de celle qu’il s’est mis en tête de retrouver. C’est à Andlau, commune du Bas-Rhin proche de Sélestat, qu’elle a établi ses pénates et coule ses jours heureux auprès d’un mari et de deux enfants.
Arrivé dans ce charmant bourg d’Alsace, c’est à nouveau en faisant preuve d’ingéniosité et de manigance que François parvient à franchir les murs de la propriété où réside sa mère: il usurpe l’identité d’un serveur et le voilà dans la place, mais obligé, au moins dans un premier temps, de se faire passer pour celui qu’il n’est pas. Ses demi-frères et sa mère ont organisé une fête en l’honneur de l’anniversaire du maître de maison et ont engagé serveur et serveuse pour l’occasion. Aux côtés de Sonia (magnifique Sara Giraudeau), sa collègue serveuse qui ne peut dire deux phrases sans pousser un hoquet, François, tout en collectionnant les maladresses se rapproche pas à pas de celle qu’il cherchait.
Malgré quelques baisses de rythme, ce film, qui fait s’entrecroiser les scènes désopilantes et les scènes émouvantes, sans oublier les scènes festives et lorgne clairement du côté d’un grand classique de Blake Edwards (« La Party », 1968), se savoure avec délectation. Il faut voir le tour que prend la fête lorsque débarquent des noceurs inattendus et drôlement costumés! Il faut se laisser émouvoir lorsque mère, mari et enfants se disent leur quatre vérités! Il faut pousser des rires lorsque s’enchaînent les situations cocasses et les scènes de pure comédie. Et il faut apprécier la « guérison » de Sonia: car la serveuse parvient à se défaire de son hoquet, oui, oui! Courez donc voir ce film réjouissant si vous voulez savoir comment! 

NOTE: 7,5/10

Luc Schweitzer, sscc